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Félicia, venue pour donner sa leçon à Marthe, avait été renvoyée, et celle-ci, sachant que Raymonde se trouvait chez Izaline, se disposait à s’y rendre.

Espérandie la calma et lui dit :

— Pourquoi aller chez notre sœur novice, donne l’ordre qu’on t’amène Raymonde.

— Envoie-les chercher toutes les deux, je veux leur parler seule.

— Tu veux, Marthe !

— Oui, je veux. Josépha m’a dit que j’étais gentille, lorsque je disais : je veux.

— Dans ce cas, je m’incline, et moi aussi je te trouve gentille !

Il y avait une nuance d’ironie dans la réplique qui n’échappa pas à Marthe, pas du tout naïve, et depuis longtemps femme pour l’art de la parole.

Elle ne laissa cependant rien voir de sa perspicacité, et attendit l’arrivée d’Izaline et de Raymonde.

Cette dernière se présenta seule, et les deux enfants se jetèrent au cou l’une, de l’autre.

— Et la sœur Izaline ? interrogea Marthe.