fût appelée à causer avec quelque grand
personnage de l’État, avec de puissantes
notabilités étrangères, et son influence
hors du Couvent s’affirmait encore plus
considérable que son autorité sur le personnel
des Bleuets.
La Communauté des Bleuets rendait toutes sortes de services qu’ignorait le vulgaire, que ne soupçonnait même pas la majeure partie de ses membres. Il fallait bien payer la tolérance dont elle jouissait auprès des pouvoirs publics, la protection occulte qui assurait le silence autour de la puissance qu’elle représentait !
Quelques jours auparavant, dans le cabinet d’un des grands directeurs de l’Administration, où elle avait été mandée pour recevoir un don princier d’un étranger, le directeur la plaisantant sur cette merveilleuse compréhension de l’amour et de ses plaisirs, lui dit :
— Pour nous, ma sœur (il m’est impossible de vous appeler ma mère), vous êtes une ressource sans pareille et qui nous aideriez à vaincre bien des difficultés, si la routine et la sottise qui rè-