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cette petite ingrate ; mais elle doit rester dans le couvent et j’ai décidé qu’elle vivrait, unie à Raymonde, dans ce jardin, pour y apprendre à se développer en grâces et en charmes, en séductions et en savoir, sous la direction de ces jolies déesses. Tu seras le dieu de ce jardin pendant l’absence que je suis obligée de faire, et je veux que mes sœurs et ces enfants y demeurent pour t’aider à supporter le vide momentané que je te causerai. C’est donc avec elles que nous allons vivre ces quelques heures.

L’amour d’Hugues était si profond qu’il murmura :

— Je connais Izaline et aussi Laurette, Felicia et Raymonde, je te remercie, ma noble maîtresse de ce choix paradisiaque. Je te demande de me garder ces quelques heures tout à notre amour, et puis de me permettre de rêver à toi jusqu’à ton retour.

— Comme il te plaira, mignon. Sœur Izaline, tes épreuves sont terminées : tu as été la plus heurtée de nos novices ; tu prononceras tes vœux dans deux mois et tu remplaceras la sœur Espérandie.