Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 158 —


gueuses aspirations dont il honorait ses charmes.

Sur le gazon, elle tomba dans ses bras, ils se pressèrent l’un contre l’autre dans l’étreinte de la possession, ils ne se lassaient pas de goûter à la divine ambroisie qu’est la liqueur d’amour.

Les deux corps entrelacés, reposant sur l’herbe, les baisers reprirent de plus belle ; du tabernacle s’éleva un chœur d’amour, un hosannah à la volupté, qui les berça mollement et ensuite les arracha à leur vertige.

Nus, la main dans la main, ils ouvrirent la porte du tabernacle, non plus interdit, et descendirent les marches.

Dans la vaste salle, ornée d’un seul tapis, salle cette fois brillamment éclairée, Maillouchet aperçut debout, sans vêtements, Marthe et Raymonde, entourées par Izaline, Laurette, Eliane, Félicia, Isabelle.

À l’approche de l’abbesse, les deux fillettes se précipitèrent à ses genoux, et les lui baisant, attendirent qu’elles les fit se relever en disant !

— Hugues, pour toi j’ai pardonné à