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trop souvent, le désespoir dans le cœur, le doute dans l’esprit, le chagrin dans l’existence, par les soufflets méchants et pervers qui souvent s’abattent sur les amants.

Il n’en était rien dans ce lieu enchanteur, où une femme adorable sous tous les rapports, pénétrée de l’amour de cet enfant, cherchait, par l’ardeur de ses caresses, à s’assurer l’homme qui se dessinait dans cet enfant, de la vérité, de la tendresse amoureuse.

Et, pourquoi cette vérité se discute-t-elle ? Parce que chacun voit dans l’amour le sacrifice de l’autre et que nul n’y découvre le pacte des individualités s’unissant pour poursuivre le sentiment et la poésie au-delà de l’invisible.

Les lèvres de Josépha et de Maillouchet ne pouvaient plus se quitter ; leurs yeux à demi-clos s’énamouraient ; leur haleine se confondait ; les frissons de la volupté les secouaient ; elle s’abandonna à ses mains, la dépouillant hâtivement de son peu de voiles, et de nouveau nue devant ses regards extasiés, elle le laissa, prostré à ses pieds, se repaître des fou-