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fermée par de solides portes en fer et qu’éclairaient faiblement deux lampes placées à chaque extrémité.

Un des moines alluma un lustre, et un jet de lumière permit de distinguer tous les objets.

La crypte était parquetée de dalles en pierre et soutenue par des colonnes cintrées ; contre les murs se trouvaient des sièges à hauts dossiers et divers instruments ; dans le milieu, entre deux colonnes, se dressait une cage en fer.

Dans cette cage, on avait enfermé Antioche, avec tout juste une chaise pour s’asseoir et le sol pour s’étendre et se reposer ; près de cette cage, sur un lit pliant, était couchée Espérandie, pâle, décomposée, désespérée.

À la vue du cortège qui entrait, une folle terreur s’empara de son esprit, elle se cacha sous ses draps. Antioche se leva debout et attendit.

En face de la cage et du lit, on arrangea les sièges à hauts dossiers où s’installèrent l’abbesse avec les principaux de sa suite. Quatre robustes moines se tinrent près du lit d’Espérandie.