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tendra la veille du jour que vous aurez choisi pour ce voyage.

— Je me rendrai à son cabinet. Qu’il m’envoie la lettre d’audience nécessaire.

Le comte s’inclina, et Josépha ayant sonné, Eulalie se présenta pour le prendre et le reconduire.

L’abbesse demeura pensive et rêveuse, debout au milieu de la chambre, relisant la lettre suivante :

« Ma mère, nous négocions avec la Finlande un traité commercial très important. Ce traité dépend beaucoup de la bonne volonté du grand duc de Vlosbourg, qui se montre rétif à nos ouvertures. Il est enragé coureur de femmes, de femmes… dans votre genre. Il réside à Berne pour quelques jours. Cette conquête s’offre à vos hauts talents de femme et de diplomate. Nous vous serions très reconnaissants de votre aide, et j’y compte personnellement. Bien à vous. »

« Le comte de Pontoillet vous remettra cette lettre et rapportera votre réponse. »

— Encore, encore l’engrenage ! mur-