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— Êtes-vous au courant de ce qu’on me demande ?

— Oui, un voyage à Berne pour vous y rencontrer avec le grand duc.

— Je suis dans de tristes dispositions pour une telle conquête.

— Vous retrouverez votre liberté d’esprit en route ; d’autant plus que vous nous devez bien cette corvée. On a signalé un mouvement inaccoutumé dans votre couvent et ses dépendances ; on soupçonne qu’un événement important s’y est accompli ; on ferme les yeux, vous pouvez seule assurer le succès de nos démarches.

— Je partirai.

— J’en étais assuré. Avez-vous besoin d’un coup de main de l’Administration pour quelque difficulté… de discipline ?

— Nullement. On s’est réuni plus qu’à l’habitude. Le calme règne dans le couvent. On ne me fixe pas de jour pour mon départ ?

— On le laisse à votre convenance.

— D’ici trois à quatre jours, cela suffira-t-il ?

— Tout à fait. Le ministre vous at-