Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 110 —

— Ce n’est pas moi qui te prends, Josépha, c’est toi, toi qui m’attires tout en toi.

— Tu m’as appelée Josépha, jamais cela ne retentit aussi doucement à mon oreille. Répète, répète mon nom.

— Josépha, l’ange du Seigneur ! Josépha, l’idole du temple d’amour ! Josépha, ma Josépha, en cette céleste minute !

— Ta Josépha ! Josépha à toi, à toi, délice des délices !

Elle jouissait et elle se tordait dans des convulsions de volupté qui auréolaient son visage d’une joliesse inoubliable, qui donnait à ses chairs un satiné encore plus attrayant ; ils parurent bien mourir dans une succession de baisages ininterrompus ; une cloche sonna qui les arrêta au milieu d’une pamoison plus vigoureuse, sans que cependant leurs bras se détachassent, leur bouche se séparât. Elle murmura :

— Cette cloche m’annonce une visite importante. C’est extraordinaire. Il est vrai qu’au dehors on ignore ce qui s’est passé dans ce couvent, sauf Dollemphe