loppé déjà de ce fluide subtil et extasiant
qu’est le sourire de la femme aimée,
prête à vous aimer ; vivant quelques
secondes la profonde émotion qui le dominait,
il ne sut que la regarder et non
parler.
Elle plana sur cette adoration silencieuse, le laissant savourer le bonheur qu’il éprouvait, maîtresse-femme dans l’art des nuances délicates de la sentimentalité et de la volupté ; elle approcha les deux mains de ses lèvres, il les saisit dans les siennes pour les maintenir contre sa bouche, et enfin il balbutia :
— Est-il possible que parfois le ciel descende sur terre, est-il possible qu’on conserve le souffle lorsque tout vous pousse à mourir aux pieds de la femme trop bonne, trop belle, trop divine, pour qu’on ose espérer l’effleurer d’une caresse, et votre voix, ma mère, me commande le courage et l’audace ? Oui, je vous aime, je vous aime depuis longtemps, depuis toujours et pour toujours. Agenouillé devant votre surhumaine beauté, je doute d’atteindre une plus exquise ivresse. Votre personne, votre