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palpiter, sa jambe s’entremêlant à la sienne, il étouffait, elle murmura :

— Mon ami, mon ami, ne me voyez-vous donc plus !

Instantanément il s’arrêta, tomba sur les genoux et, fou de sensualité, passa la tête sous le peignoir, retroussa Lucette d’une main fiévreuse.

Ses lèvres coururent droit au conin et s’y plaquèrent dans un long baiser ; ses mains saisirent les fesses et elle ne résista pas. D’un mouvement prompt, elle dégrafa le peignoir, retira la chemise, repoussa ses mules et s’offrit toute nue à ses yeux ravis.

— Lucette, Lucette, que vous êtes belle !

— Ne vous en doutiez-vous pas, méchant ?

— Merveille éblouissante, lumière, poème du ciel, vous avez pitié.

— Ne me dévorez pas tant de caresses et revenez vous asseoir, causer.

— Nous asseoir, causer, vous ainsi !

— Votre pudeur s’effaroucherait-elle ?

— Ma pudeur ! Ah, par exemple, attendez que je sois pareil à vous !