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mée, la sœur Sainte-Lucile des Bleuets, entrées dans l’association amoureuse à des époques diverses, y suivirent le même mouvement ascensionnel, s’y soutenant mutuellement de cœur et d’âme.

Une famille extraordinaire par les femmes que la famille des Callicini, de laquelle elles sortaient.

Leur père, le prince Oscar de Callacini, à la suite d’un duel à Milan, où il tua un de ses plus chers amis, abandonna l’Italie et s’installa à Paris, finit par se faire naturaliser français, après son mariage avec mademoiselle de la Rochecipaie. De ce mariage naquirent Lucine, qui devint sœur Sainte-Lucile, Lucette et Lucie.

L’union demeura une union modèle, en ce que la princesse, au grand étonnement de son mari, observa une sagesse exemplaire et mourut peu après la naissance de Lucie, sans que nul propos malveillant eût effleuré sa réputation d’honnête femme.

Au grand étonnement de son mari, car de tradition, toutes les Callacini s’affichèrent à travers les temps de l’histoire, d’impérieuses sirènes, insatiables à l’a-