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comme le savait Gabrielle, la personnalité galante d’Irène, ne s’étonnait plus du succès de son frère.

— Quel malheur d’avoir épousé Desbrouttiers, murmurait-elle, jamais il ne comprendra la beauté et l’utilité d’une telle entente. Je saisis, je saisis, moi ! Nous pouvons beaucoup, nous les femmes, par la cochonnerie des hommes, et quand nous aimons notre mari, que notre mari n’est pas jaloux, s’il est intelligent comme Stanislas, et qu’il ait de la peine à se débrouiller, il nous devient facile de lui ouvrir le chemin par nos galanteries et comme vous en avez profité, sous tous les rapports !

On parlait des maîtresses qu’avait eues Stanislas, on parlait des amants d’Irène et elles s’amusaient à s’étendre sur l’étrangeté de leurs goûts.

Irène qui, dans ses relations saphites, cherchait à transporter sur la femme sa passion de suçage, se livrait à des expériences de toilette et de jeu de physionomie pour agir sur la cérébralité d’Olympe, comme elle agissait sur la cérébralité de ses amants et celle-ci, à qui elle confia la toquade qu’elle avait pour sucer les hommes, s’en émerveilla, lui demandant sans