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Gabrielle et Stanislas ne pouvaient tous les jours s’accorder une heure de volupté dans leurs excursions équestres.

Cependant Stanislas instruisait peu à peu sa jeune maîtresse dans l’art des caresses, comme Irène instruisait Olympe, et dans cette instruction les deux époux révélaient petit à petit à l’objet de leur tendresse, une partie de l’existence qu’ils menèrent à Paris.

Devenue la maîtresse de son beau-frère, Gabrielle éprouvait un tel charme de cet amour, qu’elle oubliait le rêve de poursuivre les triomphes charnels obtenus par Léna de Mauregard.

Elle appartenait toute à Stanislas et elle pressentait qu’elle serait aussi unie à Irène dont elle apercevait parfois les yeux la caresser, la chatouiller de leur doux fluide.

Irène, avec Olympe, accomplissait des prodiges ; elle la formait, l’affinait, lui enseignait les poses naturelles du corps, l’art de la toilette, des couleurs, des parfums et, adorée par cette sœur de son mari, ne manifestait aucune surprise de sa passion pour les feuilles de roses, dont elle se repaissait toujours un gros moment au début de leurs rencontres.

Elles parlaient du passé et Olympe, sachant