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laisses pendre tes bras, on jurerait que tu vas t’écrouler.

— Tu me fais un cours d’amour !

— Peut-être ! Viens dans mes bras.

— Dans tes bras !

— Oui, là, sur le divan, ta bouche sur la mienne, ton petit trésor contre le mien, ta main à mon cul, comme la mienne sur le tien, et tu te transformeras aussitôt.

— Tu veux que je meure de volupté !

Quand elles furent ainsi dans les bras l’une de l’autre, toutes les deux à peu près de la même taille, Irène commença cette science de baisers, de caresses qu’elle connaissait si à fond, sur les lèvres d’Olympe qui, secouée dans tout son corps, donna des coups de ventre à celui de sa belle-sœur, lui frottant le conin avec le sien, lui chatouillant les fesses avec les mains, comme elle faisait sur les siennes, et murmura :

— Mon Dieu, mon Dieu, je n’eusse jamais rêvé pareilles délices ! Qui t’a enseigné cela, mon Irène ? Mon frère, un seul homme n’est pas assez puissant pour diviniser une femme et ses caresses.

— Marions nos langues, qu’elles ne se