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les herbes encombrant les allées étaient mouillées, Irène, qui marchait la première, souleva le bas des jupes. Olympe lui dit tout-à-coup.

— Dis, tu ne montres pas tes jambes, comme lorsque tu vas en bicyclette avec Stanislas ? Ce qu’elles ont fait parler, tes jambes !

— Il faut bien qu’on jase de tout dans un petit pays ! On ne pouvait en dire du mal, je suppose.

— Oh non, mais on en serinait tous les salons, et ce qu’on te jalousait.

— Toi aussi !

— Moi, le ciel m’en garde ! Je les trouvais admirablement jolies et je me cachais derrière ma fenêtre quand tu passais, pour les regarder comme les hommes.

— Vraiment, petite sœur, et bien, tiens, vois-les ici, toi toute seule.

Sur ces mots, Irène troussa ses jupes à hauteur des genoux et exhiba ses mollets, couverts de bas de soie rose.

Olympe s’arrêta et murmura :

— Oui, elles sont jolies, bien jolies, les jambes d’une femme, surtout d’une femme comme toi.

Irène suspendit aussi sa marche, se retourna