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boisé et très broussailleux, avec des allées s’entrecroisant en labyrinthe, jusqu’à un cercle de très beaux arbres, entourant une pelouse, au milieu de laquelle s’élevait un kiosque japonais assez grand, vaste salon meublé d’un divan tout autour des murs, de tentures, d’épais tapis, avec une table au milieu, des tiroirs sous les divans, où on avait mis divers objets.

Irène et Olympe n’étaient pas embarrassées pour ramer ; elles eurent vite détaché la barque, riant comme des folles de leur équipée. Olympe prit les rames, s’assit face à face avec Irène, genoux contre genoux, l’esquif étant très étroit.

Elles débarquaient quelques secondes après, attachaient le canot à un anneau en fer et se trouvaient tout à fait seules, comme Robinson dans son île déserte, ce canot servant seul à la traversée, avec un autre accroché au bras de rivière dont on avait détourné les eaux pour faire les diverses rigoles du parc, celui-là réservé à Stanislas qui avait le clef du cadenas, bouclant la chaîne le retenant.

Quatre à cinq pas parcourus dans la première allée, elles purent se croire au bout du monde et, comme il avait plu le matin, que