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Annina n’était ni maigre ni grasse ; elle n’avait certes pas les formes adorables de sa maîtresse, mais les seins mignonnets ne manquaient pas de charme et les hanches accusaient l’ampleur des contours ; le poil était brun, le conin, bijou fermé, bien placé ; la ligne des fesses nette, accentuée ; les reins souples, déliés.

L’embarras disparaissant, Irène la fit tenir droite devant elle, pour bien l’étudier, et dit :

— Tu as tout ce qu’il faut pour devenir une jolie femme ! Ton père était bien le frère de Jacopin !

— Oui, et ma mère la fille bâtarde d’un monsieur de Paris.

— Tout s’explique ; tu as de la race, ma fille et on peut t’élever.

De plus en plus confuse de voir sa maîtresse si belle à ses genoux, l’adorer sur tout son corps et la baisoter, Annina se laissa aller sur Stanislas, se coula dans ses bras, d’où Irène l’enleva pour la conduire sur une coucheuse et lui faire de savantes minettes.

Le tableau formé par les deux femmes, précipita les désirs de Stanislas qui vint s’agenouiller derrière Irène, pour la posséder.