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petit bout de langue ; le cou subit l’ondulation serpentine, la langue paraissait à peine et disparaissait ; il sentit sur ses épaules les mains crispées de sa femme, le contraignant à demeurer immobile et la vision s’élargit, la femme se métamorphosa en une statue merveilleuse, où le corps en catalepsie, la tête seule trahissant la vie, une vie d’une force intensive inouie.

Les mains, avec lesquelles il l’enlaçait, retombèrent inertes ; le sourire d’Irène sembla s’étendre sur tout le visage qui se détacha en relief, annihilant le reste de la personne ; la langue, petit point rouge, vint se fixer sur les lèvres dont elle effaça le sourire et alors, le visage avec ses yeux hypnotisants, frôla le visage de Stani, la langue s’agita et le heurta de coups précipités sur le nez, un souffle lui caressa la bouche, il entendit Irène qui disait :

— Ta queue mouille, Christoval, et tu n’es pas encore nu.

Il porta inconsciemment la main à sa culotte ouverte, il bandait, la queue s’humectait ; à ce moment Irène abandonnait ses épaules, s’écroulait la tête en bas sous ses cuisses, le buste en pente inclinée, lui saisissait la queue et vorace, l’engloutissait dans sa bouche.