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— Dites donc, mes amours, continua Irène, nous sommes ici des cocottes, vous m’entendez bien, vous voulez de la noce avant de rentrer à S… Stanislas consent à vous la servir, il fera le troisième cavalier. Ça va-t-il ?

Il y eut un petit silence, puis Gabrielle prit la parole :

— Toi, tu es l’aînée et sa femme ; tu le prends donc de plein droit, et nous, nous aurons ceux que nous ne connaissons pas.

— Tu es une serine, ma fille ! On ne prend personne ; liberté de plaisir et pas de préférence ! Moi, je désire que tous les trois me passent dessus.

Gabrielle devint rouge comme une pivoine devant ce langage, auquel elle n’était pas accoutumée, devant le nouveau genre de sa sœur ; elle commença à penser que la cocotterie pourrait bien cacher de vilains aspect, dont elle se choquerait.

Elle jeta un regard langoureux à Stanislas, qu’Irène vit.

— Ne t’effarouche pas mignonne, dit-elle, ceci n’est que pour brûler nos vaisseaux. Tu veux mon mari comme cavalier attitré, je te le