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Il posa la bouche sur la sienne, et répliqua :

— Tu es la deuxième femme comme rang, Annina, tu décideras ce qu’il te plaira.

Elle lui rendit son baiser et ils se retirèrent chacun dans leur chambre.

Gabrielle se leva la première et descendit dans le jardin, qui était derrière la maison et qui était très grand. Elle ne voulait pas troubler le sommeil des uns ou des autres, sept heures n’était pas sonnés.

Vers les huit heures, comme elle terminait un bouquet avec des fleurs cueillies dans les serres, elle vit Annina qui ouvrait ses contrevents et lui disait bonjour.

Elle s’empressa de la rejoindre et lui demanda presque de suite :

— Stanislas est rentré tard ?

— À minuit.

— Fi du mauvais sujet ! Il sait que je suis ici ?

— Je le lui ai appris.

— Ah ! Pourquoi n’est-il pas venu me dire bonsoir ?

— Il était fatigué, fatigué.

Gabrielle plissa les lèvres et murmura :

— Vous avez longtemps causé ?