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demain réservée à sa passion de suçage entre l’arabe et l’abbé et elle se réjouissait de son voyage à Paris.

Dans la soirée chez Esther, dont elle raconta les principaux épisodes à son mari, elle n’omit de parler dans sa lettre, que du rendez-vous qu’elle accorda à Letoutard pour le lendemain soir aux Fantaisies-Musicales, où elle devait se rendre avec Aimette.

Elle arrêtait son épître après sa faiblesse pour Arthur Torquely, sous le prétexte que c’était l’heure où l’attendait la Marseillaise, il s’en fallait de beaucoup. Arthur était venu après le départ de Barfleur et elle terminait à peine d’écrire à Stanislas, que Sidi-ben-Mohammed arrivait et était introduit dans son boudoir.

Il portait un costume resplendissant et ses yeux brillants donnaient à sa tête une allure encore plus virile que la veille.

Cet homme exerçait de l’ascendant. Elle se jeta dans ses bras dès son apparition et s’y pelotonna comme une petite enfant, il lui dit :

— Tu es donc celle qu’on appelle Léna, la maîtresse divine et tu m’as permis de te connaître. Le Seigneur aime son serviteur.