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— Il te cherche, il le saura tôt ou tard, pourquoi n’y consentirais-tu pas ?

— Je me méfie des prêtres dans la vie courante ; ils ont des relations partout, je ne veux pas frayer d’amour avec l’un d’eux.

— Que tu es bête ! Puisque tu n’habites plus Paris, que tu résides à l’étranger ! D’ailleurs, il sait qui tu es, je le lui ai appris.

— Vous, vous, Beaugitard, vous avez commis cette indélicatesse !

— Dans ton bien. Ne lutte pas avec ton désir ! quand tu te retrouveras avec ce chien-chien de Déculisse, tu n’en seras pas fâchée. Du reste, il saura bien que tu es passée par Paris et il te dénichera, je te le garantis.

— Et bien soit, je serai chez moi demain vers les trois heures et demie, je consens à le recevoir pour une fois, parce que mon amant ne s’y trouve pas ; mais qu’il m’attende ici pour une visite future à Paris.

— Ton amant pourrait-il soupçonner un prêtre ! Je te remercie quand même et n’oublie pas ma maison, ma petite gougoune, tout le monde y est à tes ordres.

Irène était-elle mécontente de cette indiscrétion ? Non. Elle voyait son après-midi du len-