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de communication ouverte, d’où il la considérait dans ses ablutions, il lui dit :

— Te voilà de retour, Amourette, on a joliment parlé de toi dans la boîte.

— Tu ne l’as pas quittée, Singenet ?

— Oh, j’y resterai bien jusqu’à mon service militaire ; le métier y est commode, de bon rapport, les clients et les clientes en général convenables la patronne pas mauvais caractère. Tu t’es amusée à ta soif avec l’Arabe ?

— Pas besoin de supplément.

— Pas besoin, bien vrai ?

— Tu vois bien que non, puisque ma toilette est terminée et que je me rhabille.

— Pas même un petit bécot, tu ne le refuses jamais.

— Mauvais sujet de Singenet, je n’ai pas le temps, j’ai à causer avec ta maîtresse : tiens, aide-moi à passer les manches de mon corsage.

— Tout de suite, on a tant de plaisir à voir tes nénés.

— Tu en vois des quantités

— Pas tant que tu crois. Toutes ne se servent pas de moi pour remplacer la femme de