Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/139

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 137 —


pour ce soir, invitation acceptée et où j’irai tout à l’heure.

Dans le trajet que nous fîmes avec Barfleur pour revenir à l’hôtel, il se rafraîchit quelque peu, en me parlant de cette vache d’Elvire qu’il avait lancée et qui le reniait, posant à la femme sérieuse, à la fleur immaculée réservée au seul bonheur du prince Lubrinsky, lequel s’apprêtait à commettre la sottise de l’épouser.

Je crus qu’il allait pleurer en rappelant ses anciennes relations et j’augurai fort mal de mon caprice.

Mais, dès qu’il fût dans ma chambre, qu’il m’aperçut toute nue, il se reprit, me tapa le cul et s’écria :

— Quelles parties nous avons faites tous les trois, tu t’en souviens !

— Si je m’en souviens ! Tu le vois bien, puisque moi, légitimement mariée, reconciliée avec mon mari, je ne te boude pas et te permets toutes tes folies.

— Toutes mes folies, Léninette. Oh ! oui, et c’est bon avec toi, parce que tu sais associer ton plaisir à celui des autres : tu y gagnes ta grande supériorité sur les dindes qui font la