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D. Rigot.

Tu es adorable, mon cœur ; fais donc ?…

Susanne.

Ah le paillard ! comme il porte ses mains partout. Que dis-tu de ma paire de tymbales ?… il y a de quoi prendre, n’est-ce pas ?

D. Rigot.

Vénus tant vantée, n’en eut jamais de plus belles.

Susanne.

Ah ! Ah ! j’ai cependant trouvé le moyen …fais le moi encore une fois, et nous nous reposerons.

Ils recommencerent : Rigot pour prolonger le plaisir de sa belle et le sien, s’arrêta deux ou trois fois : Susanne se livra à toute sa sensibilité. Enfin, après plusieurs ébats, ils resterent bouches collées un moment, comme immobiles. Revenus à eux-mêmes, ils s’embrasserent avec tendresse, se dirent les choses les plus gracieuses, burent un verre de Sirop, et s’endormirent. Cette réparation leur étoit nécessaire. Les attitudes qu’ils prirent en se livrant au sommeil me plurent beaucoup : ils avoient les cuisses entrelassées ; Susanne la main sur le bourdon,