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Adieu, ma petite amie, je t’embrasse mille fois, et suis toujours ta bonne cousine
Félicité.
LETTRE
D’ANGÉLIQUE A FÉLICITÉ.
Ma Bonne,
Notre aimable militaire en tient pour le coup. Si vous aviez été présente lorsqu’il me déclara que je troublois son repos, vous n’auriez pu vous empêcher de rire ; imaginez-vous s’il a fallu me contraindre pour ne pas éclater au nez d’un homme qui me faisoit une déclaration aussi sotte que sa figure étoit plate !… Il a mis mon frere dans ses intérêts, et il ne cesse de m’obséder pour que je consente à écouter ce maroufle. Je tâche cependant à force de raisons de faire désister mon frere de son projet, et je ne peux pas absolument le déterminer à me laisser tranquille. Il me prêche sans cesse pour son ami ; j’ai beau lui dire que ce n’est qu’un