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j’ai lu dans un livre, que les hommes se fatiguoient plus de la sorte, qu’en connoissant formellement les femmes.

Dans le temps qu’il me remercioit, m’assurant que je l’avois beaucoup amusé, ma Bonne entra : il l’embrassa ; je lui dis à l’oreille mon indisposition, qu’il avoit envie de coucher avec elle ; mais qu’il n’osoit pas le lui proposer. Volontiers, mon ami, reprit-elle ! avois-tu peur que je ne te refusasse ? il faudroit que je fusse bien difficile pour ne pas l’accepter, et pendant le souper elle en eut un soin particulier.

Je les laissai ensemble ; ils folâtroient assis l’un sur l’autre, ensuite ils se mirent au lit : je leur souhaitai beaucoup de plaisir, et comme j’étois fatiguée, j’allai aussi me coucher. Le lendemain je leur préparai à déjeûner, et sur les deux heures après midi, n’étant que nous, je lui demandai quel âge il avoit ; lorsque pour la premiere fois, il avoit connu notre sexe ?

D. Delabrisse.

J’avois dix-sept ans : j’étois déja religieux lorsque je donnai mon pucelage à une jeune personne de quatorze ans, qui me fit aussi présent du sien ; et voici comme la chose arriva.