Page:Le Monialisme, Histoire galante (2e éd.), 1777.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130

ne pas me gêner, elle coucheroit ailleurs, et qu’elle alloit avertir la sœur Agnès de nous apporter à souper.

J’allai rejoindre mon jeune homme qui me dit, en me donnant un baisser, je coucherai avec vous. — Non, répondis-je, vous coucherez dans le lit de ma Bonne, j’y mettrai des draps blancs et vous serez bien. — Oh ! j’y coucherai, Mademoiselle… Après tout ce qui s’est passé, et ce que ces Dames vous ont accordé, je ne veux pas faire de grimaces, mais ce sera pour une autre fois, maintenant vous avez besoin de repos… Oh ! je ne suis pas si fatigué, que je ne puisse bien encore brûler deux ou trois amorces ; vous, ne connoissez pas encore, à ce que je vois toute la vertu du cordon de S. François ?… Il n’y a point de vertu ni de cordon qui tienne ; vous avez eu affaire avec une Dame qui a bien sçu lui faire perdre de son mérite… Voyez cependant… Petit fripon… Laissez-moi voir ainsi votre petit calibistri, je ne l’ai qu’entrevu lorsque vous êtes entrée dans le bain ; qu’il est joli !… Finissez, j’entends quelqu’un, c’est la sœur Agnès.

Agnès.

Je vous apporte à souper, Mademoiselle :