Subi pour mon amant la mort où l'on m'envoie,
Et qu'on m'eût vue alors, perdant tout sans retour, [375]
Sans consulter l'honneur, m'immoler à l'amour.
Du moins celui, Fatime, à qui je fus ravie,
N'est pas témoin des maux qui terminent ma vie ;
Il ne saura jamais, je meurs dans cet espoir,
Ce que m'aura coûté mon funeste devoir. [380]
Ciel ! Je vois de ce temple avancer un ministre ;
Je lis la cruauté dans son regard sinistre.
Scène II
au jeune bramine.
Eh bien ! Qu'annoncez-vous ? Sans doute le trépas,
Le deuil et la terreur accompagnent vos pas :
Venez-vous réclamer une affreuse promesse ? [385]
Venez-vous de mes bras arracher ma maîtresse ?
Laisse-nous.
Scène III
Je reçois ainsi des deux côtés
Des reproches cruels et si peu mérités.