Page:Le Messager Évangélique, Vol. 8, 1867.pdf/406

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
404
Le Messager Évangélique.

terre dans son véritable ordre et sa juste relation avec Dieu, et dans sa vraie position et sa vraie condition dans cette relation.

Le premier passage qui se présente à l’esprit, quand on s’enquiert du sens scripturaire du mot « réconciliation, » est celui-ci : « Et toutes sont de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui-même par Jésus-Christ et qui nous a donné le service de la réconciliation, savoir que Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, ne leur imputant pas leurs offenses et mettant en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ comme si Dieu exhortait par notre moyen : nous supplions pour Christ : Réconciliez-vous avec Dieu… » (2 Cor, V, 18-20) et particulièrement le verset 19 : « Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même. » L’apôtre ne dit pas que Dieu est en Christ réconciliant etc., mais il établit que le ministère apostolique avait pris la place du ministère personnel de Christ, Christ ayant été fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui. Il s’agit du ministère de Christ ici-bas : Dieu était en lui, réconciliant le monde. L’homme ne voulait pas de Lui ; mais tel était le service et l’aspect de son ministère : il proposait au monde un retour à Dieu et à l’ordre et à la bénédiction, ne leur imputant pas leurs transgressions. Si quelqu’un l’avait reçu, c’eût été la preuve que l’homme pouvait être corrigé et relevé de sa chute, bien qu’il eût péché, quoique ce ne fût pas là certainement la pensée de Dieu ; le résultat a prouvé que l’homme était irréparablement mauvais ; et il a fallu que le Seigneur fût fait péché pour nous. Il a fallu que l’homme fût racheté de l’état dans lequel il se trou-