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Le Messager Évangélique.

mari, » ce qui ne veut pas dire seulement que la femme doive revenir à de bons sentiments et à l’affection pour son mari, mais que toute sa relation avec celui-ci doit être rétablie sur un bon pied, toutes les difficultés étant réglées et vidées entr’eux. Il en est de même entre nous et Dieu : mais c’est nous qui étions devenus étrangers et ennemis. Ce n’est pas Dieu qui s’était retiré de nous, mais son juste jugement tombait sur le péché dans sa créature, et cette justice devait recevoir satisfaction pour ramener la créature déchue et la remettre en relation avec Dieu. Seulement il s’agit de bien plus que cela maintenant, à cause des conseils de Dieu en Christ et de la valeur infinie de l’œuvre par laquelle nous sommes ramenés à Dieu : cependant la réconciliation est l’établissement d’une bienheureuse et paisible relation avec Dieu et notre introduction dans cette relation.

Parler de réconcilier Dieu avec nous n’est scripturaire ni pour l’expression, ni pour la pensée. Aucun acte ou intervention ne pouvait changer la pensée de Dieu, soit en nature, soit en dessein. Dieu agit librement dans ce qui est devant Lui, selon cette nature, et en amenant l’accomplissement de ce dessein ; et quoique sa pensée ne soit pas changée, cependant la satisfaction et la glorification de sa justice est (selon cette pensée et l’impérieuse exigence de sa nature et de son autorité) nécessaire dans le sens le plus élevé, c’est-à-dire selon cette nature. La sainteté de Dieu est impliquée également dans la réconciliation ; car la réconciliation, je le répète, est cet acte par lequel Dieu met en relation avec Lui-même selon sa nature et selon la nature de ce qui est réconcilié : elle agit maintenant en