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Le Messager Évangélique.

au Concile de Trente, ouvertement et d’une manière avouée, apostat, pour autant qu’un corps chrétien professant peut le devenir. Mais partout où le corps refuse d’ôter le mal, ce corps, dans son unité, renie la sainteté de Dieu, et alors la séparation d’avec le mal est le chemin du fidèle, et l’unité qu’il a quittée est le plus grand mal qui puisse exister là où le nom de Christ est invoqué. Il se peut que des saints restent dans les systèmes unis au mal, comme ils sont restés dans le romanisme, là où il n’y a pas de puissance pour réunir tous les saints ensemble ; mais le devoir du fidèle, en pareil cas, lui est clairement tracé par les principes élémentaires du christianisme, bien que, sans doute, sa foi puisse être exercée ainsi, « Que tout homme qui prononce le nom du Seigneur se retire de l’iniquité » (2 Tim. II, 19). Il est possible que « celui qui se sépare du mal s’expose à devenir la proie de tous » (És. LIX, 15) ; mais il est clair que cela ne change rien au principe ; c’est une question de foi. Celui qui se sépare en pareil cas est dans la vraie énergie de l’unité selon Dieu.

Ainsi donc, la parole de Dieu nous apprend quelle est la vraie nature, l’objet et la puissance de l’unité : elle nous donne ainsi la mesure par laquelle nous jugeons ce qui a la prétention d’être cette unité et par laquelle nous en discernons le caractère ; et, de plus, elle nous fournit le moyen de maintenir les principes fondamentaux de l’unité, selon la nature et la puissance de Dieu, par le Saint-Esprit, dans la conscience, là où cette unité peut n’être pas réalisée en même temps en puissance.

La nature de l’unité découle de la nature de Dieu ;