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Séparation d’avec le mal.

union qui jamais encore n’a été un instrument de puis­sance du côté du bien, c’est-à-dire dans une union par accord et de convention. D’autres encore se sentent obligés de s’abstenir de participer à une union pareille, à cause d’engagements déjà existants, ou de certains préjugés, en sorte que l’union ne tend à former qu’un parti. Mais le sentiment du danger est universel. On sent que ce dont on s’est longtemps moqué comme théorie, se fait maintenant, pratiquement, trop sentir pour pouvoir être encore nié ; ― bien que, l’intelligence de la Parole, qui avait fait prévoir le mal à ceux qui étaient les objets de cette moquerie, puisse être encore rejetée et méprisée. Mais cet état de choses amène des difficultés et des dangers d’un genre particulier pour les saints, et conduit à rechercher où est le chemin du fidèle, et où se trouve la vraie union. À cause de l’ex­cellence même et du prix de l’unité, ceux qui en ont longtemps apprécié la valeur et ont compris l’obligation de la maintenir, qui pèse sur les saints, courent danger de se laisser entraîner à suivre l’impulsion de ceux qui ont refusé de voir ces choses quand on les annonçait d’après les Écritures ; ils sont exposés à se laisser in­duire à abandonner les principes et le chemin même que leur intelligence plus claire de la parole divine les avait conduits à embrasser. Cette précieuse Parole leur avait appris que l’orage approchait et leur avait montré, pendant qu’il l’étudiaient calmement, le chemin qu’elle trace pour des temps comme ceux-là et la vé­rité pour tous les temps. On les invite maintenant avec insistance à quitter ce chemin pour suivre la voie que suggère à l’esprit de l’homme le poids des craintes qu’ils avaient anticipées ; on veut les pousser dans une