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Sur l’indépendance ecclésiastique.

l’Église de Dieu. Il n’y a pas trace d’une indépendance et d’un désordre pareils, dans l’Écriture. Celle-ci renferme toutes les preuves possibles, historiques et doctrinales, du fait qu’il y a un corps sur la terre, dont l’unité était le fondement de la bénédiction, de fait, et dont le maintien était le devoir de tout chrétien. La volonté propre peut désirer qu’il en soit autrement ; mais ni la grâce, ni l’obéissance à la parole de Dieu ne pensent certainement ainsi.

Il peut surgir des difficultés, je l’ai déjà dit. Nous n’avons pas de centre apostolique comme il y en avait un à Jérusalem, cela est parfaitement vrai. Mais nous avons une ressource dans l’action de l’Esprit dans l’unité du corps, dans l’action de la grâce qui guérit et des dons qui sont donnés « pour l’utilité, » et dans la fidélité d’un Dieu miséricordieux qui a promis de ne jamais nous laisser ou nous abandonner. Ce qui s’est passé à Jérusalem, selon le chap. XV des Actes, est une preuve que l’Église scripturaire n’a jamais imaginé, ni accepté l’action indépendante sur laquelle on insiste. L’action du Saint-Esprit s’exerçait dans l’unité du corps, et il en est toujours ainsi. L’acte exécuté sous la direction de l’apôtre à Corinthe (1 Cor. V) (et qui nous lie comme la parole de Dieu), avait une portée qui concernait le corps tout entier de l’Église de Dieu ; aussi tous ceux qui la composent sont-ils envisagés au commencement de l’épître, comme nous l’avons déjà fait remarquer (1 Cor. I, 2). Quelqu’un prétendrait-il que si l’incestueux de Corinthe devait être judiciairement exclu de l’église à Corinthe, chaque église avait à juger pour elle-même et à décider si elle devait le recevoir, et que l’acte judiciaire devait passer comme non-avenu