vons-nous comprendre le jeûne d’après le Bible Darby 1885/Nouveau Testament, relativement aux chrétiens de nos jours ? nous dirions : Nous croyons que l’exercice du jeûne est positivement affirmé dans des passages, tels que Matth. IX, 15 ; XVII, 21, et Actes XIII, 2. Il est présenté en connexion immédiate avec la prière, et nous pensons que cette connexion est fort instructive. Le jeûne implique l’oubli, l’éloignement des choses naturelles et terrestres ; la prière implique un cœur occupé des choses spirituelles et célestes. Le premier est un moyen d’obstruer le canal de communication entre notre être naturel et le monde qui nous entoure ; la dernière est un moyen d’ouvrir le canal entre l’homme spirituel et le ciel. Celui-là renferme l’idée d’une saine abnégation du vieil homme ; celle-ci, l’idée de l’état de complète dépendance du nouvel homme. Toutefois, nous devons nous garder soigneusement de tout ce qui, dans le jeûne, ressemblerait à l’esprit monastique, ascétique ou légal, lequel ne tendrait qu’à élever ce qui doit être tenu dans l’abaissement. En un mot, l’effet moral du jeûne nous semble réalisé, par l’habitude constante de la « tempérance, » dans le sens que donne à ce mot le premier article de ce numéro.
Fragment sur Luc XV
Quant à ce qui regarde l’application de ce chapitre à un chrétien qui s’est éloigné de Dieu, je l’ai entendu faire souvent, mais je la rejette absolument. Il est vrai, sans