ne veux pas dire, quant à la doctrine seulement, bien que, sous ce rapport, il y ait pour un esprit observateur quelque chose de significatif dans le fait que des milliers d’individus, en Angleterre, par exemple, sont poussés à aller écouter, dans des théâtres et autres lieux publics, le témoignage plus ou moins clair de cette même grâce qu’on voit ici et là porter ses fruits, et se créer des témoins, en vivifiant des âmes prises parmi les plus insouciants, les plus ignorants et les plus impies ; comme aussi elle réveille même soudainement de simples professants mondains par la seule puissance de la bénédiction qu’ils ont vue se déployer autour d’eux et entrer dans leurs familles, tellement qu’ils en viennent à sentir et à confesser que « toutes choses sont une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ, » et que la venue du Seigneur est à la porte, prête à mettre toutes choses à l’épreuve.
Des instruments pour cette œuvre, Dieu sait où les trouver, et là où il n’y en a pas, il peut les créer lui-même. Souvent il en emploie auxquels nous n’aurions jamais pensé, et auxquels, en dehors de leur propre sphère, nous n’aurions jamais eu confiance ; mais l’œuvre doit marcher ; « car il consomme et abrège l’affaire en justice, parce que le Seigneur fera une œuvre abrégée sur la terre. »
Les discussions sur les dons ou le manque de dons des ouvriers se sont trouvées souvent n’être que des spéculations vaines et sans fruit ; tandis que l’exercice patient et humble de la force quelconque que le Seigneur a donnée pour l’édification, est toujours reconnue de lui, et aboutit à la bénédiction des âmes. L’exhortation de Paul à Timothée est : « Fais l’œuvre d’un évangé-