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De la communion avec le Père et le Fils.

mette pas, je ne crois pas Dieu, je suis incrédule et re­belle. Dieu dit : « le sang de Jésus-Christ, son Fils, nous purifie de tout péché » (I, 7) ; — et alors si moi je dis : « j’ai fait telle ou telle chose, et Dieu ne peut pas oublier ; il sait toutes choses et il ne doit pas ne pas se souvenir, » je raisonne avec Dieu et je ne me sou­mets pas à ses pensées ; je décide ce que Dieu doit être d’après ce que la lumière qui a relui en moi, me fait trouver en moi-même.

Comment donc trouverai-je la paix ? Dieu n’entend pas que nous prenions les choses légèrement, sans que nos âmes soient exercées. Lorsque la lumière de Dieu entre dans la conscience, on sent le péché, et on le voit, aussi là où jamais on ne l’avait vu auparavant. Dieu vient luire au dedans de moi, et je trouve des ténèbres. Dieu ne peut pas avoir affaire avec les ténèbres. Je trouve en moi ce que Dieu ne peut pas agréer. Comment donc Dieu peut-il me recevoir ?

C’est toujours un bonheur quand une conscience est ainsi travaillée. Tout cet exercice est profitable pour convaincre de péché ; il est bon que la lumière sonde le cœur jusqu’au fond. Quelle chose affreuse que le cœur humain ! Je ne veux pas parler du mal sous sa forme grossière : — il y a dans l’égoïsme, dans les froids cal­culs du cœur de l’homme, quelque chose de pire que tous les péchés qu’on pourrait énumérer. Y a-t-il dans le cœur de l’honnête homme, y a-t-il dans votre cœur, quelque convenable et sensé que vous soyez dans votre conduite, un seul des mobiles qui gouvernaient le cœur de Christ ? Y a-t-il dans votre âme un seul sentiment qui ait clé en Christ ? Non, pas un seul ! Ce qui mène l’homme, c’est l’égoïsme. Mais en Christ il n’y avait