nature divine ne change pas et ne cesse jamais, et c’est ici un dernier caractère de l’amour. L’amour demeure donc toujours. Les communications des pensées de Dieu, les moyens de communications, la connaissance d’ici-bas, selon laquelle nous saisissons la vérité en partie seulement, bien que toute la vérité nous soit révélée, en un mot tout ce qui a le caractère d’être « en partie, » passe. Ici-bas, nous saisissons la vérité en détail, de sorte que nous n’avons jamais le tout de cette vérité à la fois. Le caractère de cette connaissance est de saisir diverses vérités, chacune à part : tout ce genre de connaissance donc passe. L’amour ne passe pas. L’enfant apprend ; il se réjouit aussi dans ce qui l’amuse ; — homme fait, il lui faut des choses selon l’intelligence qu’il a comme homme fait. Il en est ainsi des langues diverses qu’on parlait par un don extraordinaire, et des dons pour l’édification de l’Église. Les langues étaient bien utiles pour l’œuvre et pour le progrès de ceux qui ne faisaient qu’apprendre, mais non pas pour la jouissance éternelle. Au reste le temps vient où l’on connaîtra comme on a été connu, non par le moyen de communications de vérités partielles à une capacité qui saisit la vérité par ses diverses parties, mais où l’on aura une capacité comprenant l’ensemble de la vérité, comme un seul et unique tout. Or l’amour subsiste déjà : la foi et l’espérance existent aussi ; mais non-seulement celles-ci doivent passer, mais il y a déjà ici-bas ce qui est plus excellent que des pensées, qui sont mesurées par la capacité de la nature humaine, bien qu’elle soit éclairée de Dieu et qu’elle ait pour objet la gloire révélée de Dieu.
Les chrétiens sont donc exhortés à poursuivre et à rechercher l’amour, tout en désirant les dons de l’Es-