dance si naturelle au cœur humain à cause du fond de mal qui se trouve en lui, et du mal dont on fait l’expérience dans ce monde : « L’amour ne pense pas le mal ; il ne se réjouit pas de l’injustice ; mais se réjouit avec la vérité. » Puis viennent quatre autres caractères montrant l’énergie positive de l’amour qui, source de toute bonne pensée, croit au bien par le ressort puissant de la nature divine, quand il ne voit pas ce bien, et supporte le mal quand il le voit, en le couvrant par le support et la patience : « L’amour supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. » L’amour ne veut pas mettre le mal au jour, mais il l’ensevelit dans la profondeur de cette nature qui aime, profondeur dont on ne trouve pas le fond, parce que l’amour ne change pas ; et les pensées qui voudraient produire le mal au grand jour, ne trouvent jamais place en lui. On ne trouve que l’amour là où il est réel et où il s’exerce, car les circonstances ne sont qu’une occasion pour le mettre en exercice et le montrer. L’amour est toujours lui-même, et c’est l’amour qui agit et qui se montre là où la vie divine opère ; c’est cet amour qui est dans la pensée ; tout ce qui est extérieur n’est qu’un moyen de réveiller l’âme pour l’exercice de l’amour, lorsqu’elle demeure dans cet amour. C’est là le caractère divin. Sans doute le temps du jugement viendra, mais nos rapports avec Dieu sont en grâce : l’amour est la nature de Dieu, et c’est maintenant le temps de son exercice : nous le représentons sur la terre en témoignage.
Dans tout ce qui est dit de l’amour dans ce chapitre, on trouve la reproduction de la nature divine, sauf en tant que ce qui est dit ne nous est présenté que comme le renoncement à l’égoïsme de la chair en nous. Or la