Quel privilège que de nous identifier à sa propre gloire, laquelle se rattache évidemment à notre profession actuelle de la vérité dans ce monde. L’apôtre Paul dit aux frères de Corinthe : « Et vous n’avez pas plutôt mené deuil, » et ailleurs nous trouvons aussi que ce principe de solidarité forme un des caractères de la foi et de la piété. Daniel, dans son humiliation et sa confession à l’Éternel, dit : « Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, » etc. ; il ne dit pas : « ils, » mais « nous, » bien que le caractère de sa piété nous autorise à croire que lui-même n’avait commis aucun des péchés pour lesquels les Juifs étaient captifs à Babylone. Toutefois l’état et la position du peuple de Dieu l’appelait à s’humilier. Plût à Dieu qu’un tel état d’âme fût plus habituellement le nôtre.
Mais un autre écueil peut se présenter sur le chemin du chrétien ; il peut mal entendre l’application qu’il doit faire de la grâce et de l’humilité que l’Esprit de Dieu produit en son âme. Par exemple, il y a des hérésies qui s’attaquent à la divinité de Christ, d’autres à sa sainteté personnelle, d’autres à l’inspiration plénière des Écritures, etc. Dans ces divers cas, comme en tant d’autres de ce genre, dois-je employer ma grâce et mon humilité, à être tolérant envers de telles choses ? Dois-je, au détriment de la vérité, avoir communion avec ceux qui en sont les instruments ? Agir ainsi ne serait-ce pas élever ou magnifier ma grâce et mon humilité, au-dessus de la gloire du Seigneur Jésus ? car de fait, sa gloire n’use pas de tolérance envers ce qui la ternit, et nous ne devons pas non plus le faire ; puisque par une telle voie, nous arriverions à ne plus avoir le Christ révélé par la Parole. Or il nous faut, il faut à