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Le Messager Évangélique.

Tel est le salut que la grâce de Dieu apporte : elle apporte la vie éternelle dans la région de la mort, car « Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils » (1 Jean V) ; elle apporte la justice de Dieu au milieu de la condamnation, car « il a fait celui qui n’a pas connu le péché, être péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui » (2 Cor. V) ; elle apporte la délivrance de la puissance de Satan, car « par la mort, il a rendu impuissant celui qui avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable » (Hébr. II). Il y a plus encore : le salut apporté par la grâce de Dieu nous met dans la place même de Christ, dans sa position et son acceptation devant Dieu, et nous fait partager la vie et la gloire de celui par qui ce salut a été accompli. Le salut de Dieu n’a pas d’autre mesure que celle-là, et sa gloire n’est pas moindre ! Y eut-il jamais amour semblable à celui-là, à celte grâce qui apporte le salut ?

À côté de ce que la grâce apporte, il y a certainement aussi enseignement de la grâce, et nous ne voulons rien ôter à son importance ; mais avant tout il faut que le cœur comprenne le caractère de cette grâce d’un Dieu tout bon : elle est la grâce qui a la puissance de sauver — la grâce qui apporte le salut. Sans cette connaissance, l’enseignement de la grâce sera mal compris et stérile.

Ainsi donc cette grâce de Dieu apporte d’abord à l’âme une délivrance absolue et parfaite de toutes les conséquences du péché, et elle l’amène dans la présence de Dieu selon toute la faveur de l’acceptation de Jésus-Christ Lui-même, car le salut tient à son obéissance et à ses souffrances pour le péché, il tient au mérite de son sacri-