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Le Messager Évangélique.

vent. Le moment actuel est bien solennel : toutes choses semblent approcher d’une crise ; les caractères se dessinent, les hommes prennent parti : et c’est bien. Nous ne sommes plus laissés dans l’incertitude relativement à ceux qui veulent servir le Seigneur, et à ceux qui ne le veulent pas. Puisse le Seigneur trouver accès dans les cœurs de plusieurs, et préparer les siens à souffrir et à faire sa sainte volonté. Comme cela doit nous faire sentir l’urgent besoin que nous avons d’hommes qui ressemblent à Épaphras ; qui soient disposés à travailler, sur leurs deux genoux, pour la cause de Christ, ou à porter avec joie, s’il en doit être ainsi, les nobles liens de l’Évangile. Tel fut encore Épaphras. Il est parlé trois fois de lui dans les épîtres de Paul. La première (Col. I, 7), comme d’un cher compagnon de service de l’apôtre, d’un « fidèle serviteur du Christ pour vous, » venu à Rome pour faire connaître au prisonnier Paul « l’amour que les Colossiens avaient pour lui, par l’Esprit. » La seconde fois, c’est, nous l’avons vu, essentiellement comme d’un homme de prière (Col. IV, 12) ; et la dernière fois, c’est comme d’un compagnon de prison de l’apôtre dévoué des Gentils : « Épaphras, qui est prisonnier avec moi dans le Christ Jésus » (Philém. 23).

Veuille le Seigneur exciter au milieu de nous un esprit d’ardentes prières et d’intercession. Puisse-t-il susciter plusieurs chrétiens, formés dans le même moule spirituel qu’Épaphras ! Ce sont les hommes tels qu’il en faut pour la crise qui approche.

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