Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/477

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
473
Épaphras.

plus nous prierons, plus notre intérêt sera vif et sincère. Si vous êtes poussé à prier pour des frères, vous pouvez d’avance vous réjouir de leurs progrès dans la foi et de leur prospérité spirituelle. De même, relativement aux inconvertis, quand nous sommes conduits à nous présenter devant Dieu en leur faveur, nous pouvons espérer leur conversion avec de profonds et anxieux désirs, et la saluer, quand elle a lieu, avec une sincère reconnaissance. Voilà ce qui devrait nous exciter à imiter Épaphras, que Paul appelle : « notre cher compagnon de service, » et auquel le Saint-Esprit accorde l’honorable épithète, de « fidèle serviteur du Christ pour les Colossiens » (I, 7) et « d’esclave de Christ, » à cause de ses ferventes prières pour le peuple de Dieu.

Enfin, le motif le plus élevé qui puisse être présenté, à cultiver l’esprit d’Épaphras, c’est le fait qu’il est tout à fait en harmonie avec l’esprit de Christ qui lui-même est toujours occupé de son peuple ; qui lui-même désire que tous ses rachetés « demeurent parfaits et accomplis dans toute la volonté de Dieu ; » et ceux qui sont portés à la prière dans ce but, ont le privilège d’être en une sainte communion avec le grand Intercesseur. N’est-il pas merveilleux qu’il soit permis à de pauvres et faibles créatures ici-bas, de demander à Dieu précisément ce qui occupe les pensées et les sympathies du Seigneur de gloire ? Quel puissant lien il y avait entre le cœur d’Épaphras et le cœur de Christ, quand le premier travaillait et combattait pour ses frères à Colosses !

Chrétiens, méditons sur l’exemple que nous donne Épaphras ; imitons-le. Fixons notre attention sur une ville de Colosses quelconque, et combattons avec ardeur par nos prières, pour les chrétiens qui s’y trou-