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Le Messager Évangélique.

est ; comme Moïse le dit à Aaron à l’occasion solennelle du péché de Nadab et Abihu : « C’est ce dont l’Éternel avait parlé en disant : Je serai sanctifié dans ceux qui m’approchent, et je serai glorifié devant tout le peuple. » Le Seigneur seul pouvait donner des directions sur la manière dont le peuple pouvait s’approcher de lui : c’est le grand sujet du livre du Lévitique, dont les sept premiers et le seizième chapitres, entr’autres, contiennent un exposé intéressant et complet de l’ordonnance du sacrifice et du caractère du culte juif.

C’est sur la base du sacrifice offert et accepté, que les enfants d’Israël étaient constitués le peuple adorateur de Dieu. C’est sur le même principe, savoir sur le sacrifice offert et accepté, que les croyants en Jésus sont constitués le peuple adorateur de Dieu maintenant (comp. soigneusement Lévit. XVI avec Hébr. IX et X). Ils ont remplacé Israël, mais d’après un ordre beaucoup plus élevé, soit que nous regardions au sacrifice, au sacrificateur, ou à la place du culte. Le contraste entre eux est grand et fortement marqué dans l’Écriture, surtout dans l’épître aux Hébreux. Les sacrifices lévitiques n’atteignaient jamais la conscience de celui qui les offrait, et le sacrificateur ne pouvait jamais le déclarer « entièrement net. » Comme l’apôtre nous le dit, les dons et les sacrifices qui étaient offerts sous la loi ne pouvaient pas rendre parfaits quant à la conscience celui qui faisait le service. La conscience, remarquez-le bien, étant toujours le reflet du sacrifice, elle ne pouvait pas être parfaite, tant que le sacrifice n’était pas parfait. « Car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs ôte les péchés. » Ainsi, le culte juif était lié à des sacrifices inefficaces, à un rituel fatigant, et à une