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Le Messager Évangélique.

brisé. Il est descendu du ciel, « non pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. »

C’est commencer par le mauvais bout que d’exhorter un pécheur perdu et sans ressource à laisser le monde afin de trouver Christ. Il est « sans force ; » que peut-il donc faire ? Si je dis à un avare qu’il doit renoncer à son or, ou à un débauché qu’il doit renoncer à ses plaisirs, ou à un ivrogne qu’il doit cesser de boire avant de pou­voir venir à Christ, il me répondra que je pourrais tout aussi bien lui demander de couper sa main droite. Mais qu’un tel homme ait les yeux ouverts pour contempler l’Agneau immolé, — qu’il voie le salut de Dieu, — qu’il entende avec foi la bonne nouvelle, que les péchés sont pardonnés, que la vie éternelle et la justice sont accor­dées gratuitement par le sang du Seigneur Jésus-Christ, et alors remarquez la différence : au lieu de « s’en aller tout triste » de la difficulté des conditions posées, « il continue son chemin tout joyeux » de la plénitude du salut qui lui a été révélé ; et au lieu de marcher en avant avec « frayeur et crainte, » à la vue du sombre et difficile sentier qu’il doit suivre, il court en avant vers le but, avec une joyeuse rapidité, que rien ne peut procurer si ce n’est la communion avec Christ.


Lecteur, pouvez-vous découvrir votre caractère re­présenté dans quelqu’un des types qui viennent de passer sous vos yeux ? Quel est l’état actuel de votre âme ? Dé­sirez-vous vivement d’obtenir la vie éternelle, mais reculez-vous encore devant les immenses sacrifices que vous vous imaginez être exigés pour cela ? Permettez-moi de vous supplier de contempler « l’Agneau de Dieu, »