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Le Messager Évangélique.

entrer en Canaan ; mais Israël, tout misérable qu’il soit, entre, parce qu’il ne s’agit pas de loi, mais de grâce et de justification. Israël entra, non pas à cause de sa justice ou de la droiture de son cœur (Deut. IX, 5), mais parce que Dieu veut manifester sa grâce, en face de la rébellion et de tout le mauvais cœur de son peuple. Balac voudrait profiter de l’état misérable du peuple, pour le faire maudire, mais il n’y a point d’enchantements contre la grâce. Il s’agit de ce que Dieu a fait : Satan entamerait-il l’œuvre de Dieu ? Dieu lui-même est au milieu de son peuple : Jéhovah son Dieu est avec lui : oui, il est avec lui, et il y a en lui un chant de triomphe royal : le Dieu Fort qui les a tirés d’Égypte, leur est comme les forces de la licorne (XXIII, 21-22).

Notre position devant Dieu dépend entièrement de ce que Dieu a fait pour nous. Sans doute après que nous avons connu que Dieu nous a donné un Sauveur, nous avons bien des choses à apprendre, bien des expériences à faire, mais Dieu ne voit point d’iniquité en nous, parce qu’il s’agit de ce que le Dieu Fort a fait. Dieu a les yeux trop purs pour voir le mal ; mais puisque tout dépend de ce que Dieu a fait, qui est-ce qui condamnera ? (Rom. VIII, 32, 33.)

Quand Satan cherche la malédiction par Je moyen de Balaam, il n’y peut réussir : Dieu a béni ! Et ainsi Satan devient un instrument pour manifester la perfection de la grâce de Dieu. Plus il lutte contre nous, plus nous avons de bénédictions : tous ses efforts n’aboutissent qu’à montrer que Dieu est avec nous et qu’à faire ressortir les richesses de sa grâce.

Aussi Balaam, au chap. XXIV, ne va plus au-devant des enchantements : il en voit l’inutilité, il voit que Dieu