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Le Messager Évangélique.

de l’Évangile et elles lui tourneront à salut par les prières des saints et les secours de l’Esprit de Jésus-Christ ; les liens qui le retiennent captif sont un encouragement pour plusieurs pour annoncer Christ avec plus de hardiesse, sans crainte ; la mort même, si elle vient, n’est pas un obstacle, mais mourir est un gain, parce que la mort, c’est le chemin qui mène à Christ. Au lieu d’être à la merci des circonstances, la foi les domine ; toute la puissance de Christ se réalise dans la faiblesse de son serviteur, par le Saint-Esprit, absorbant tout ce qui est mortel jusqu’à ce que par cette même puissance par laquelle Christ peut s’assujettir toutes choses, le modèle et son image soient rendus pareils dans la résurrection du corps.

Celui qui marche ainsi n’estime pas avoir atteint déjà le but ; mais il est sur le chemin du salut ; il a franchi la porte qui y donne accès ; il est racheté. Comme Israël au désert, il a l’Égypte derrière lui ; le sang de l’Agneau et les eaux de la mer l’abritent de ce côté : devant lui, il entrevoit Canaan, mais tout à l’entour, il n’y a que le désert, le chemin de Canaan ; et comme le peuple de Dieu, ayant pour lui et avec lui Celui qui l’a tiré d’Égypte, il marche en avant vers le but, Dieu lui-même lui étant comme les forces de la licorne. Dieu a commencé une bonne œuvre, et il l’achèvera (comp. Nombr. XXIII, 19-24 et Phil. I, 6). — Précieuse assurance !

La vie du chrétien, telle que l’épître aux Philippiens nous la représente, n’est pas l’activité égoïste et inquiète de la propre justice cherchant à se faire une position devant Dieu, et à gagner une vie qu’elle n’a pas : ce n’est pas non plus l’indifférence insouciante de la con-