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Pour moi, vivre c’est Christ.

Pour moi, vivre c’est Christ.

Ces paroles par lesquelles l’apôtre Paul nous dit ce qu’était sa vie, nous montrent ce qu’est pratiquement la vie chrétienne, comment cette vie se réalise dans l’âme d’un serviteur de Dieu. Placée au milieu d’un monde misérable et souillé par le péché, environnée de difficultés et d’afflictions de toute sorte, en dépit de la faiblesse du vase qui la porte en lui, tout dans cette vie respire comme un parfum du ciel, pur et vivifiant : on y sent le bonheur, on y voit partout au milieu des cir­constances les plus diverses et souvent les plus pénibles, l’amour, la paix, la joie, le dévouement, comme un reflet de Christ.

Ailleurs, l’Écriture nous présente la vie en elle-même en dehors de nous, la vie éternelle qui était auprès du Père manifestée sur la terre, vue, entendue, touchée de nos propres mains. L’apôtre Jean nous annonce et nous déclare cette vie, « ce que nous avons vu et en­tendu et que nos propres mains ont touché, » car la vie a été manifestée ; et puis il nous parle de la vie com­muniquée, de « ce qui est vrai en lui et en nous, » nous apprenant quels sont les caractères propres de la nature nouvelle en contraste avec ceux du vieil homme, nous montrant aussi quelles sont les relations de la nouvelle vie et l’atmosphère au milieu de laquelle elle est appelée à se mouvoir, c’est-à-dire « la lumière. » La justice et l’amour sont les traits qui la font reconnaître ; elle a communion avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ ; elle marche dans la lumière ; elle ne pèche pas et ne