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Correspondance.

2° Pour ce qui concerne la bénédiction rattachée à ce règne et de laquelle Israël jouira, le même mot est employé : voyez Ésaïe LX, 21 : « ils posséderont éternellement la terre. » — Joël III, 20 : — « La Judée sera habitée éternellement et Jérusalem d’âge en âge. » Il y a aussi plusieurs autres passages, où les mots perpétuel et perpétuité se rencontrent, avec un sens limité ; comme en Lév. XVI, 34 ; Nomb. XXV, 13 ; Ps. XXXVII, 29 ; et CXXXII, 14. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de multiplier les citations sur ce sujet, celles-ci peuvent suffire pour aider nos chers frères à comprendre que l’Esprit de Dieu peut, à son gré, se servir d’un même mot tout en l’appliquant à deux états de choses entièrement différents, l’un limité, l’autre non. D’un autre côté, je ne crois pas qu’une telle assertion puisse ou doive jeter le trouble dans l’âme d’aucun de vos lecteurs, ni qu’elle ouvre une porte par laquelle l’ennemi puisse entrer pour saper l’assurance de la foi, concernant l’avenir glorieux qui est devant nous et les bénédictions qui nous y sont réservées. Des incrédules, il est vrai, pour nier l’éternité des peines réservées aux méchants, se sont servis de quelques-uns des passages que nous examinons : Luc I, 33, par exemple ; mais cela n’a fait que donner plus de force aux paroles de l’apôtre : « que l’homme qui n’a que l’âme ne comprend pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu. » En outre, le Nouveau Testament emploie souvent une expression qui lui est particulière, par laquelle l’Esprit saint désigne un temps illimité, éternel ; ce sont ces mots : « aux siècles des siècles, » presque exclusivement employés quand il s’agit d’honneur, de louange et de gloire dus à Dieu. Voici quelques passages où ces mots se trou-